Critiquer nos insuffisances est salutaire. Par exemple, faisons-nous assez, de la base à la direction du Parti pour clarifier les positions réelles de chacun. Poser la question c’est y répondre : Pour le moment le PS engrange pour les élections futures en surfant sur le mécontentement anti Sarkozyste, alors que nous le savons bien, le PS au pouvoir ferait la même politique que les socialistes grecs, espagnols ou portugais.

Pour le moment, le processus de rassemblement proposé par la direction du Parti est ambigu. Volontairement ou involontairement, l’avenir nous le dira, la direction du PCF s’inscrit dans une répétition de 1997.

Pour les cantonales, qui ne sont pas à sous estimer, il nous faut bien préciser nos objectifs.

1. Présenter le maximum de candidats communistes pour avoir le maximum d’élus.

2. Si notre position de lutte de classe sur les retraites ne doit pas être absente avec par exemple les 37,5 ans, il nous faut tenir compte dans nos propositions de la situation particulière de chaque département et de chaque canton.

3. En Seine Saint-Denis, un Président communiste en mars prochain c’est possible, mais la bataille sera dure. Bartolone, bras droit ou gauche de Martine Aubry peu importe, c’est la même politique, est dans une posture anticommuniste. Alors qu’ils n’ont pour le moment aucune conséquence, il accuse les communistes d’être responsables des emprunts toxiques. Donc, de la dette qu’il a lui-même augmentée de 80 m€ et des impôts qui en découlent, alors qu’au moment de leurs souscriptions, personne n’en connaissait la teneur, ni Martine Aubry à Lille, ni François Hollande à Tulle, ni les milliers de Maire qui en ont souscrit. Il se lance dans une opération électorale, juteuse pour certains, de 703 M€ pour les collèges dont 346 M€ en PPP (Partenariat Public Privé) qui vont, au total, en 5 ans produire une dette supplémentaire de 1 Milliard d’€ et donc une augmentation de l’impôt taxe foncière de plus de 50 %. Pire, il détruit l’œuvre et l’action de 40 ans de gestion communiste à raison de 30 M€ par an pour les 5 années à venir comme il vient de le faire cette année en supprimant les ordinateurs pour les collégiens, la réduction des tarifs des transports pour les jeunes et les plus de 65 ans… Alors que parallèlement il finance sur des fonds publics une entreprise spécialisée dans la fabrication de logiciels de haute technicité pour les banques, leur permettant à tout moment d’être en prise directe sur les cours mondiaux pour mieux spéculer. En étant, nous communistes, en concordance avec les préoccupations et revendications des travailleurs et des habitants nous pouvons gagner.

4. Pour la présidentielle notre programme ne peut pas être un compromis avec le PS. Il doit être à la hauteur de la crise du capitalisme. Pour la candidature, ce ne peut pas être Mélenchon, il faut un candidat de sensibilité communiste, pas un coco-socialo comme Robert Hue, ni même un coco-écolo comme le camarade André Chasseigne, il nous faut un candidat coco lutte de classe comme par exemple Didier Lereste le secrétaire CGT des cheminots qui occupe bien sa place dans le développement de mouvement actuel sur les retraites et pourrait au moment de l’élection présidentielle en être le vrai porte-parole. Pour cela il faudra bien clarifier la position du PS, comme quoi tout se tient.