Hier l'Assemblée Générale de l'ONU a voté contre la reconnaissance du référendum de la Crimée:
voici la répartition des votes.
La résolution, soumise par l'Ukraine et coparrainée notamment par les Occidentaux, a recueilli, sur les 193 pays membres :
◾100 voix pour (les Etats-Unis et leurs alliés européens, arabes et asiatiques)
◾11 voix contre (la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord, l'Arménie, Cuba, le Nicaragua, le Venezuela, la Bolivie, le Zimbabwe, le Soudan et la Syrie)
◾58 abstentions (parmi lesquelles on trouve la Chine, l'Argentine, le Brésil, l'Inde, le Pakistan, l'Egypte, le Sénégal, le Gabon ou encore l'Afrique du Sud)
ne vingtaine de pays n'ont pas pris part au vote.
Cette carte parle plus que des discours. les pays qui se sont abstenus, parmi lesquels le BRICS (Brésil, Inde, Chine,Afrique du sud) et ceux qui appartiennent en général au Tiers monde sont ceux qui tout en refusant de condamner la position russe ne peuvent néamoins accepter le principe d'une partition par autodétermination qui engendrerait une instabilité généralisée y compris chez eux. La position a été expliquée au Conseil de Sécurité par la CHine et comme dans ce cas là elle ne signifie pas loin de là une adhésion à l'occident. Non seulement les Russes ne sont pas isolés mais à travers ce vote se maintient l'image d'un monde multipolaire. Parce que ce qui est refusé est la partition comme cela s'est passé dans les balkans avec l'assentiment de la France pour le Kosovo.
Nous sommes confrontés donc dans ce cas à une contradiction entre l'aspiration des peuples et le droit international. ce type de contradiction ne peut pas être résolue dans un contexte de confrontation.
En ce qui concerne l'ex-URSS, cette contradiction exacerbée par la politique de confrontation de l'OTAN et de l'UE, les cas risquent de se multiplier. Hier il y a eu d'autres cas de figures, en particulier celui de la demande d'adhésion à la CEI et non à l'Europe de zones qui ont toujours refusé de reconnaître la fin de l'URSS et qui jouxtent l'Ukraine en appartenant à la Moldavie, ainsi en est-il de la région autonome du Gagauzia que nous avons étudiée Hier et dont le cas de figure se retrouve dans bien d'autres régions de l'ex-URSS.