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Réveil Communiste

Lire le capitalisme contemporain : Q. et J.C. Delaunay

13 Août 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Théorie immédiate

 Fiche livre péchée sur le blog de M'PEP (l'assos de Nikonoff)

Auteurs : Jean-Claude et Quynh Delaunay

Editeur : Le temps des cerises, 2007

Mot de l’éditeur

Pour la première fois de son histoire, l’humanité est confrontée dans son ensemble au phénomène de la mondialisation capitaliste. Cette dernière résulte de la suraccumulation durable du capital auquel a conduit le capitalisme monopoliste d’État. Pour résoudre ses problèmes de rentabilité, le Capital a été conduit, à partir des années 1980, à trouver dans la mondialisation une forme originale de recherche de profit, en prospectant de nouveaux secteurs (les services) et d’autres territoires (délocalisations). Pour en comprendre les effets, ce livre en propose la lecture sous l’angle du travail. Car le travail fait la société. Avec la mondialisation, il tend à fonctionner partout en obéissant aux normes de la productivité capitaliste. Les sociétés traditionnelles sont déstabilisées par cette pénétration qui bouscule cultures et structures sociales. Dans les sociétés développées, la production de services modernes, à très haut niveau technique et humain, devient majoritaire. Les relations de service et les rapports sociaux d’usage de la société de service nécessiteraient des modes de régulation différents du productivisme industriel. Ce livre propose d’examiner la façon dont les luttes de classes sont en mesure d’imposer cette perspective. L’Etat et la Nation sont des réalités pertinentes, et pour longtemps, pour ancrer les luttes sociales dans chaque pays et dans une mondialisation où les peuples auraient leur mot à dire.

Quynh Delaunay est chercheur en sociologie. Au CNRS, elle a travaillé sur les problèmes de la production et de la consommation dans la société industrielle. Elle est membre du comité de rédaction de la revue Fondations.

Jean-Claude Delaunay a été professeur en économie à l’Université de Lille 1 et de Marne-la-Vallée. Il enseigne actuellement en Chine. Il est membre du secrétariat de la revue La Pensée et collabore aux travaux de la Fondation Gabriel Péri.

Extrait du livre :

Depuis leur rupture, à la fin du XVIIIe siècle, avec l’Ancien régime agraire et féodal, les sociétés d’Europe de l’Ouest sont entrées dans une phase de transformations profondes de leur socle matériel comme de leurs façons de vivre et de penser. Mais, jusqu’à une époque encore proche, ces transformations ne sont devenues manifestes qu’au lendemain de guerres, de révolutions ou d’événements politiques graves. Il a fallu d’im­portantes secousses sociales pour les matérialiser. Aussi est-il remarquable d’observer que, depuis une trentaine d’années, tant sur les plans politique, technique, économique, social, que dans l’ensemble de leurs institutions fondamentales, ces socié­tés expérimentent des modalités d’existence et d’organisation marquées par un degré élevé de nouveauté, mais dans le cadre cette fois d’une évolution qui, malgré la crise latente et durable qui la caractérise, n’en est pas moins plutôt pacifique.

Ce dernier terme doit cependant être explicité. Il n’indique pas que la situation soit globalement heureuse, même si elle est infiniment préférable à un affrontement militaire. Car l’ambiance sociale du capitalisme contemporain est marquée par des tensions politiques durables et vives avec un certain nombre de pays en développement, ainsi que par une guerre économique entre grandes puissances, extrêmement brutale même si elle ne débouche pas sur un conflit armé généralisé. Enfin, on observe, de la part des fractions conservatrices des Etats-Unis, le dessein d’une alliance avec les forces européennes, moyen-orientales et asiatiques les plus proches de leurs convictions rétrogrades.

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