Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réveil Communiste

6 mai 2009: le vrai bilan d'un casseur de France, par Georges Gastaud

7 Mai 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Positions

Georges Gastaud nous a envoyé ceci. Renforcer le PRCF peut être, mais la priorité c'est renforcer le PCF! seul moyen de le rendre moins "euroconstructif".

 

Après deux ans d'un pouvoir démesuré confinant au despotisme, le bilan de Sarkozy est catastrophique pour notre pays :

 

-dynamitage en chaîne des acquis sociaux (retraites, droit du travail, sécu, indemnisation du chômage) et des services publics (EdF-GdF...) hérités du gouvernement à participation communiste de la Libération ;

 

-poursuite des délocalisations et de la dénationalisation de notre appareil productif, notamment industriel (mais la même chose vaut pour la pêche artisanale et pour la petite et moyenne agriculture) avec explosion des déficits commerciaux français et tentative de déclasser massivement la classe ouvrière en « col bleu » ;

 

-creusement des inégalités et plongée des salaires petits et moyens, alors que les actionnaires et PDG milliardaires se gavent de parachutes dorés, de stock-options et que ces vampires sociaux reçoivent même des chèques de remboursement du Trésor public !

 

-destruction des libertés démocratiques, démontage du droit de grève, mise sous tutelle de l'audiovisuel et de la justice, mise à mal de la séparation des pouvoirs, domestication du parlement, contournement de la loi laïque de 1905 séparant les Eglises de l'Etat ; école publique mise au service du MEDEF et de la propagande européiste ; préparation de lois liberticides criminalisant le communisme... Sans parler de l« explosion des gardes à vues, des fouilles, des condamnations sans preuves pour « outrage à agent », de la multiplication des détentions arbitraires et des « peines-planchers » qui font déborder les prisons, le tout pour aboutir, non pas à « plus de sécurité », mais à une nouvelle augmentation des vols avec violence ! ».

 

-casse de la souveraineté nationale de la France et notamment, viol du Non populaire de mai 2005 à l'euro-constitution par l'adoption parlementaire de sa copie conforme, le Traité de Lisbonne ; ré-intégration de la France dans le commandement de l'OTAN, appui affiché à l'invasion américaine de l'Irak et de l'Afghanistan, abandon de toute politique française indépendante au Proche-Orient, avec soutien systématique aux agressions sionistes contre les Palestiniens, installation d'un régiment allemand en Alsace au moment où les régiments français chargés de garder les frontières sont démantelés ; substitution tous azimuts du tout-anglais à la langue française sur injonction du grand patronat et du gouvernement ;

 

-xénophobie d'Etat faisant de chaque ouvrier étranger en délinquant potentiel, réhabilitation insidieuse de Vichy, ville dans laquelle Hortefeux a tenu une réunion des ministres européens en charge de l'immigration;

 

Bref, la « sarko-rupture » c'est la désintégration de la France républicaine dans une jungle européenne à l'anglo-saxonne, avec en prime la fascisation des institutions : puisque notre peuple, fidèle à ses traditions frondeuses, a le culot de résister, il devra se colleter à tout propos avec l'Etat policier (580 000 gardes à vue l'an dernier dont beaucoup pour des peccadilles !).

 

Ce bilan sinistre ne serait pas possible si l' « opposition socialiste » faisait son boulot qui est de dénoncer les contre-réformes et la fascisation, au lieu de « demander pardon » comme Royal, ou de voter, comme Aubry, le traité de Lisbonne avec l'UMP. Il est vrai qu'à la tête de la mondialisation capitaliste se trouvent les « socialistes » Strauss-Kahn (directeur du FMI) et Lamy (directeur de l'OMC)...

 

Il est vrai aussi que les états-majors syndicaux alignés derrière les directions jaunies de la CFDT et de la CES ne savent plus quoi inventer pour casser l'aspiration des salariés au tous ensemble en même temps contre ce pouvoir, le plus réactionnaire que notre pays ait connu depuis soixante-dix ans !

 

Dans ces conditions, que faire ?

 

Tout d'abord, aider les syndicalistes de classe à se dégager de l'étau des états-majors syndicaux euro- et sarko -formatés pour donner une forme enfin offensive à l'affrontement de classes en cours entre, d'un côté, le peuple travailleur, et de l'autre, le MEDEF, l'UE et le pouvoir UMP.

 

Ensuite dénoncer la fausse alternance entre l'UMPS et l'UMPS et pour cela, commencer par refuser l'Union européenne qui détruit le pays en boycottant massivement l'élection du pseudo-parlement européen ! Nouons des liens entre les militants du mouvement ouvrier et les patriotes républicains qui veulent le progrès social, l'indépendance nationale et la coopération internationale véritable, quitte à sortir de cette prison des peuples qu'est l'UE pour construire de nouveaux traités internationaux analogues à l'ALBA, le pacte progressiste qui lie entre eux les pays progressistes d'Amérique latine.

 

Enfin, il faut combattre l'anticommunisme et renforcer le Pôle de Renaissance Communiste en France qui ose proposer la sortie de la France de l'UE, la dé-légitimation de ce régime indigne, le primat aux revendications populaires, le « produire en France et échanger avec le monde », l'alliance entre la classe ouvrière et les couches moyennes contre les monopoles capitalistes qui détruisent la nation.

 

Grâce à ses militants bénévoles, le PRCF intervient de manière de plus en plus nationale dans les luttes pour proposer une nouvelle stratégie révolutionnaire que rejette le PCF « euroconstructif ». N'ayons pas peur de nous approprier l'outil PRCF pour reconstruire dans l'action l'avant-garde communiste dont ont besoin les travailleurs et la jeunesse pour passer à l'offensive.

La commission exécutive du Pôle de Renaissance Communiste en France, le 6 mai 2009

 

RAPPEL : le 6 mai n'est pas qu'une date noire dans notre histoire car le 6 mai 1758 naissait Maximilien Robespierre, « l'Incorruptible » fondateur de la République française.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
Bien reçu, bien compris, Eric: tu ne mènes pas une campagne européiste.Ta position est honorable.Mais reconnais quand même qu'il y a un petit souci. Ta campagne antieuropéiste vise à convaincre des gens de contribuer à l'élection de Jacky Hénin. Si les électeurs que tu auras convaincus entendent par la suite un discours du susdit, européiste, que crois-tu qu'ils penseront de toi ? 
Répondre
D
"Le « Front de gauche »: pour quoi faire? <br /> Après avoir effacé l’identité du PCF pour les élections présidentielles au profit d’une candidature anti-libérale qui fut un fiasco, la Direction du PCF a récidivé avec le « Front de gauche ». Cette stratégie fut décidée au conseil national qui précéda le 34e congrès. Ce front se réduit au Parti de gauche (Pg) et à des dissidents du NPA. Il ne s’agit pas d’un front c’est à dire d’une alliance au sein de laquelle chacun garde son identité, mais d’une liste commune dans laquelle les identités des uns et des autres se sont fondues. Le NPA, LO et les amis de Chevènement sollicités ont refusé d’en faire partie. Comment la Direction du PCF peut elle solliciter les troskystes sans aucune honte ? Les anciens secrétaires généraux du PCF doivent se retourner dans leur tombe ! Le NPA qui n’est pas plus anti-capitaliste que Ségolène Royal, a un programme économique simplissime : faire payer les patrons, transport gratuit, médecine gratuite ! Il est en outre anti-nucléaire et anti-biotechnologie ! Le NPA fait de l’entrisme syndical afin de pousser à des formes d’action radicales ne tenant pas compte du degré de mobilisation des personnels pour déboucher sur la mythique grève générale libératoire du salariat. Il est facile de comprendre que la bourgeoisie ait tout intérêt à mettre en valeur un tel parti. Mais son électorat composé pour l’essentiel de jeunes découvrant la lutte est assez volatile. Le Pg, nouvellement créé, au lieu d’affronter l’électorat sous ses couleurs s’est fondu dans la liste du « Front de gauche ». Autant dire que son influence électorale n’est pas la préoccupation première de ses fondateurs, le Pg n’est pas fait pour durer. Que vise Mélenchon ? Il suffit de lire ses interviews. Il ne se satisfait pas de la position actuelle du PS (pourquoi, puisqu’il l’a quitté ?) et veut le faire revenir à gauche. Le Pg et le « Front de gauche » sont les outils de l’opération. Il s’agit de créer à coté du PS un pôle contestataire suffisamment puissant électoralement pour infléchir l’orientation de ce dernier et éventuellement d’y revenir pour y jouer un rôle dominant. La concurrence entre le « Front de gauche » et le NPA se réduit à déterminer qui sera le pôle dominant à coté du PS. Le réformisme épouse toutes les formes de la contestation afin de les intégrer à l’idéologie dominante. C’est ce qui confère cet aspect changeant, multiforme de la social-démocratie. Le rejet de la politique du capital menée au nom de l’Europe a amené certains sociaux démocrates à prendre leur distance avec sa politique, notamment lors du référendum constitutionnel. Fabius et Mélenchon étaient du nombre. Cette opposition était de circonstance et ne reposait sur aucun contenu anticapitaliste tangible, d’où l’impossibilité pour les protagonistes du « Non  de gauche» de se mettre d’accord sur un programme électoral malgré les très nombreuses tentatives. Fabius, quelques mois après le référendum, s’est prononcé pour l’unification des armements européens et la disparition des politiques nationales de recherche au profit d’une définition uniquement européenne ! Mélenchon de son coté est resté sur une stratégie de contestation à la politique européenne. Mais quelle crédibilité peut on lui donner ? Il est contre la politique européenne quand l’Europe ne fait plus recette, mais il y a 17 ans quand l’Europe politique apparaissait, grâce surtout au PS, comme une solution à la crise nationale, Mélenchon avait une toute autre position. Il était un ardent défenseur de Maastricht, n’hésitant pas au Sénat à brocarder les communistes
Répondre
R
Que tu ne mènes pas une campagne européiste,que des camarades communistes localement ne mènent pas une campagne européiste,bien.Mais la campagne du "front de gauche" est européiste,et celle du PCF dans le "front de gauche" est européiste. Que peut y comprendre l'électeur ? Comment faudra-t-il interpréter le résultat ? Comprenne qui pourra. Roquet
Répondre
E
Mais quel chantage ?Il s'agit plutôt d'un fait accompli.C'est quand même curieux que les partisans d'une abstention pour ces européennes peuvent prendre pour des abrutis ceux qui souhaitent malgré tout mener campagne !Un peu de respect !Je comprend vos arguments, je les respecte mais je ne suis pas d'accord. En ai-je le droit ? A entendre certains : non. Je présente mes arguments. Vous présentez les votres. on discute.Maintenant, faire dire à quelqu'un ce qu'il ne dit pas, ce n'est pas débattre ! Je ne mène pas une campagne européiste et beaucoup de camarades, localement, dans leur section ou leur fédé, non plus.La question à laquelle je répond est de savoir si, tactiquement, pour contrer les réformistes au sein du PCF, il vaut mieux que le FdG ait un bon ou un mauvais score ?En interne, j'ai donné ma position à mes camarades et je crois que le montage des listes à la hussarde par le national au dessus de la souveraineté des adhérents a été pédagogique. L'événement a été très mal vécu pour notre circonscription : il en restera des séquelles. A nous de montrer les responsabilités de ce viol de souveraineté et de le lier aux choix politiques de nos dirigeants.Mais, comme je l'ai déjà dis, un mauvais score des listes FdG serait perçu comme un nouveau coup encaissé par le PCF et n'amènerait qu'une démobilisation supplémentaire des militants. Cela n'aiderait en rien au renforcement du "camp marxiste" et, au contraire, servirait d'appui aux réformistes. De plus, se mettre en retrait de la campagne quand d'autres, beaucoup moins "convaincus" que nous mouillent leur chemise, ce serait se couper d'eux !En externe maintenant, tout repose dans l'utilisation de la campagne que l'on en fait. L'idée d'un Front de Gauche (ou tout autre nom) est bien perçue par beaucoup de travailleurs, électeurs du NON au TCE ou simples citoyens attristés par les querelles au PS (bien mises en scène par les médias) au moment où les travailleurs attendent des solutions. L'absence déjà soulignée de militants locaux chez nos "partenaires" du FdG nous laisse justement toute latitude pour renforcer le contenu politique de notre campagne, au plan local comme départemental. En dehors du vote, l'élection est l'occasion de mettre en avant les cohérences entre politiques européennes et nationales et les responsabilités politiques des uns et des autres. C'est aussi la possibilité d'insister sur le vrai clivage politique sur la question européenne, celui entre partisans d'une plus grande intégration (PS, écolos, Modem, UMP) et partisans d'une "autre Europe", terme effectivement vague mais qui nous laisse la possibilité, du coup, d'y mettre notre vision des choses. Ce qui se dit dans les rares médias où passent nos chères "têtes pensantes" parisiennes ne concerne qu'eux et les rares férus de politiques qui regardent ces émissions confidentielles.Même long, cette explication reste brève : il y aurait beaucoup à dire.Maintenant, qu'on ne cherche pas à me faire dire ce que je n'ai pas dit !
Répondre
R
Relisant ton commentaire,camarade Ruiz,je complète le mien.Tu vois très bien l'objectif des liquidateurs.En vertu de quoi ton raisonnement est qu'il faudrait obéir à leur chantage pour faire échouer leur chantage...Franchement,ce raisonnement me coupe le sifflet...Roquet
Répondre