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Réveil Communiste

Déclaration du Parti Communiste Guadeloupéen (PCG)

16 Février 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #L'Internationale

(Blog de Nicolas Maury) La lutte des masses au grand jour et l'unité des forces anti-colonialistes et anti-capitalistes Dimanche 15 Février 2009
Déclaration du Parti Communiste Guadeloupéen (PCG) membre et acteur du «Lyannaj Kont Pwofitasyon»

La lutte des masses au grand jour et l'unité des forces anti-colonialistes et anti-capitalistes «La situation socio-économique à l'origine du puissant mouvement social qui paralyse la Guadeloupe ne relève ni du hasard, ni d'un malentendu, encore moins d'un accident de l'histoire.

Il s'agit de l'accélération brutale de la crise structurelle qui mine le pays depuis déjà bien longtemps, sous la conjonction de deux phénomènes : La mise en œuvre de la politique capitaliste anti-sociale et anti-démocratique agressive du gouvernement français d'une part, et l'explosion de la crise du système capitaliste mondialisé, d'autre part.

La réalité objective de la crise structurelle de la société guadeloupéenne a été mise en évidence depuis 1958 dans la résolution constitutive du Parti Communiste Guadeloupéen. Son évolution constamment étudiée et vulgarisée, de même que les voies pour en sortir : La lutte des masses au grand jour et l'unité des forces anti-colonialistes et anti-capitalistes.
La déclaration du Comité Central du 11 mai 1999 : «La Guadeloupe avance vers une déflagration» appelant à paralyser le système qui, à l'époque, a «tétanisé» les forces politiques et sociales a été un jalon important dans l'éveil des consciences et a contribué à faire naître le mouvement d'aujourd'hui.
Dix ans après, suite aux différentes actions, luttes et réflexions menées par les forces sociales, les associations culturelles et de défense, les partis politiques, ensemble ou séparés, le processus de développement socio-historique de notre pays est arrivé à cette étape : La paralysie du système de domination coloniale.

Pour sortir de cette paralysie annoncée en 1999 et réelle aujourd'hui, nous avons deux nouvelles étapes à franchir.

La première est la sortie victorieuse de la bataille menée avec détermination par les masses populaires sous la direction de «Liyannaj Kont Pwofitasyon» contre toutes les « pwofitasyon » et toutes les discriminations dans notre pays.

Contrairement à ce que disent le Secrétaire d'Etat et le Président du Medef, nous ne sommes pas tous responsables de cette situation de déclin économique, de la flambée des prix, du chômage, de la misère sociale et morale qui frappent des milliers de Guadeloupéens.

Les responsables que sont l'Etat colonial français, les capitalistes parasitaires de France, de Martinique et de Guadeloupe, les élus guadeloupéens assimilationnistes et intégrationnistes doivent répondre sans atermoiement aux revendications des salariés et des citoyens, contenues dans la plate-forme du LKP.

Le Collectif «LKP» qui a déjà remporté une grande victoire morale sur tous ces décideurs, qui avaient pris l'habitude de regarder les travailleurs et le peuple guadeloupéen pour moins que rien, a le mérite de montrer au monde et aux Guadeloupéens eux-mêmes qu'il y a une autre Guadeloupe de compétence, de courage, d'intelligence, de solidarité et d'honnêteté qui émerge de la faillite du système.

La deuxième est la conquête d'un pouvoir politique guadeloupéen. L'incapacité ou le refus de l'Etat colonial et des patrons capitalistes, l'impuissance des assemblées locales majeures à apporter des réponses concrètes et fiables aux revendications du peuple ont conduit à la paralysie du système. Cela indique clairement que :

• C'est la faillite de la gouvernance politique tricéphale basée sur le mensonge, le vèglaj, la communication aliénante.
• C'est la faillite du système de l'assistanat économique sur lequel s'est développé un capitalisme parasitaire.
• Les contradictions entre les intérêts des travailleurs et du peuple guadeloupéen d'une part et ceux des capitalistes français, martiniquais et guadeloupéens d'autre part sont arrivées à maturité. Il faut les résoudre en faveur du peuple.

Le mouvement enclenché par le «LKP » place les forces politiques qui luttent contre la domination coloniale et l'exploitation capitaliste face à leurs responsabilités.

Ce mouvement fait la démonstration que dans la vie, c'est l'unité d'action sur la base d'objectifs démocratiquement arrêtés qui ouvre la voie du possible.

Le Parti Communiste Guadeloupéen qui, à son XIè congrès des 9 et 10 février 2008, a appelé à la construction d'un Front Patriotique pour un Etat Autonome de Guadeloupe, invite toutes les forces politiques, sociales et culturelles, toutes les personnalités guadeloupéennes, engagées dans le combat pour l'émancipation de la Guadeloupe, à poursuivre le mouvement du «Liyannaj » sur le terrain politique.

C'est la voie pour que le combat exemplaire mené par le peuple guadeloupéen en confrontation directe avec le système colonialiste et capitaliste français, ne soit pas sans lendemain.»
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J
<br /> <br /> Cette déclaration du Secrétaire Général du Parti Communiste Guadeloupéen démontre entièrement que ce parti est en phase avec son temps (même si certains disent que le communisme est mort<br /> en GUADELOUPE). Il décrit effectivement une réalité économique, sociale et politique. Le peuple guadeloupéen n'est peut être pas prêt aujourd'hui pour une quelconque autonomie, voir une<br /> indépendance; mais rien ne dit que demain il restera sur ma même position. Ce parti au moins a le courage de dire les choses, même si électoralement parlant il ne fait pas recette. D'ailleurs bon<br /> nombres d'opposants à ce parti, approuve l'analyse des communistes guadeloupéens, seulement ils n'osent pas le dire tout haut.<br /> <br /> <br /> <br />
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N
Sans doute. Et alors? En quoi cela devrait-il empêcher le Parti communiste gouadeloupéen de s'exprimer aussi au nom du peuple qu'il représente aussi autant que d'autres qui à eux seuls ne peuvent non plus le représenter. Le peuple est une diversité d'exploités du capitalisme. Et à ce titre et au nom des droits âprement défendus dans les luttes je pense que le Parti communiste peut faire entendre sa voix et ses mots même si d'autres les prononcent tout comme lui.
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T
ne parlez pas au nom du peuple  guadeloupéein ,les mots  des présidents de régionet du département viennent aussi  de personnalités élus par le peuple.
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