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Réveil Communiste

Tendance ou non au PCF? Par Pasquale Noizet.

2 Juillet 2008 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ce qui ne peut plus durer au PCF

Texte posté par Pasquale sous le texte d'Olivier Imbert sur les divisions des communistes : à lire ici

Concernant "tendance ou pas tendance" je trouve que c'est un vrai casse tête. A priori je suis contre les tendances car mon expérience en la matière (trois ans chez les Verts) m'a appris que cela se résumait à avoir des petits chefs de clan indétronables et que le légétimisme des militants se reproduisait dans une plus petite séquence au sein d'une tendance. Le chef de tendance n'est pas critiquable, les camarades peuvent changer de groupes (car physiquement ce sont aussi des personnes) donc de tendance mais avec tout ce que cela entraine de rejet des militants de la tendance rejointe souvent stratégiquement (parce que cette tendance devient majoritaire par exemple). Bref ce sont des jeux de couloirs, des tractatation qui prennent la place de l'action concertée, de la réflexion de la base de tous les militants.

Je suis pour un fonctionnement RIGOUREUX de notre démocratie interne.

Pour ce faire il faut de la TRANSPARENCE. Ce qui n'est pas du tout le cas dans notre parti. Pour ne citer qu'un exemple qui n'est pas des moindre : les débats de pré-congrès qui durent depuis un an comment sont-ils restitués ? En fait ils sont syntéthisés, passés et repassés à la moulinette jusqu'à ce que cela produise un "pipi caca" incohérent alors qu'il existe de véritables clivages sur des questions fondamentales concernant l'avenir de notre parti et notre stratégie face à la riposte contre le capitalisme historique qui prend des visages divers mais qui n'en demeure pas moins l'exploitation et l'alliénation d'une minorité de privilégiés sur une majorité de travailleurs/chômeurs qui rame pour survivre, au mieux avoir une vie décente et projeter non pas "une vie meilleure" mais une autre société car le replatrage qui peut faire son effet dans un contexte favorable (ex des 30 glorieuses) n'est plus aujourd'hui d'actualité.

Nous avons besoin de formation et d'information et c'est là que l'on voit les limites de la formation des militants de notre parti. On nous bassine pour mettre Karl Marx et toute notre expérience passée aux oubliettes ce qui pour un psychanalyste serait le comble si on lui demandait d'effacer la mémoire de son patient. Car comment avancer si on oublie qui on a été qui ont été nos parents et grands parents, ce qu'ils ont fait et ce que l'on risque de reproduire si ce qu'ils ont fait a provoqué chez les générations qui ont suivi un "traumatisme".

On insiste sur la période coloniale de nos "ancêtres" comme étant le fruit de ce que nous sommes encore aujourd'hui dans des comportements qui peuvent aller jusqu'au racisme, mais on devrait oublier notre passé communiste et annoncer qu'il s'agit de valises trop lourdes à porter. On veut porter sur son dos la croix du colonialisme mais on refuse d'assumer le passé communiste (qui n'a pas que des zones d'ombres merdre!) d'ailleurs c'est un peu comme comparer "fascisme" et "communisme" dans les manuels scolaires, tiens encore une stygmatisation qui fait que les militant-e-s rentrent la tête dans les épaules! Et avoir honte de ce passé là c'est reconnaitre la suprématie du système capitaliste et accepter le joug de la propagande libérale. Alors que c'est tout le contraire qui devrait se produire!

TENDANCES

Il existe de fait des sensibilités dans ce parti et je préfère ce terme car il exprime bien  que ces "sensiblités" proviennent d'une réflexion collective, participent à des stratégies que l'on estime d'intérêt général et pas de stratégies pour sa pomme, sa carrière avant tout, ses copinages etc...La tendance conduit par contre à marquer ces risques que je cite.

Le seul moyen efficace à mon sens est de s'apuyer sur un fonctionnement de notre parti réellement démocratique, transparent, dans l'atttribution des responsabilités avec retour obligatoire vers les camarades à travers des compte rendus par exemple, mais aussi d'ifférentes formes de consultation car les camarades doivent avoir leur mot à dire sur les décisions concernant les orientations du parti (notamment au congrès mais pas que) car on se retrouve bien souvent devant le fait accompli de décisions prises par quelques uns (hauts responsables pour le national et responsables aux différentes instances du parti), décisions ne partant pas d'une consultation préalable. On verouille pour ne pas déléguer, ainsi on garde "le pouvoir" et au moment de rendre des comptes on se plaint d'avoir trop à faire, d'être dépassé donc de ne pas être responsable des "erreurs" que cela aurait entraîné (souvent pour masquer des verouillages ) et on reporte la "faute" sur des camarades.

Les tendances ne changeront rien à nos PRATIQUES.

Il n'y aura pas débat pour autant mais combats internes qui nous empêcherons d'être efficaces sur le monde et qui feront en sorte de nous enfermer les uns par rapports aux autres sur des idées "arrêtées"et défendues par des chefs avec toutes les dérives que cela comporte.

C'est dans le débat qu'il faut faire avancer les idées mais encore faut-il qu'il soit organisé de manière à être restitué dans la transparence, sans être biaisé, ce qui n'est pas le cas actuellement.

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